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David Fonte (Univ Paris Cité). La mesure du social en psychologie : quelques enjeux épistémo-politiques

Dans ce séminaire, j'introduirai la manière dont les statistiques et la psychométrie sont abordées par la littérature critique et les épistémologies sociales contemporaine en vue de politiser la mise en nombre comme une pratique à l’interface entre science et société. Je questionnerai différents problèmes comme celui de la réification des mesures du social en psychologie et des influences du contexte sur ce processus de réification, du statut ontologique de ce que l’on pense mesurer et de ce que l’on peut entendre par « objectivité » dans une approche non positiviste de la psychométrie. J’illustrerai ces réflexions épistémologiques et politiques à partir de deux études de cas sur la mesure des violences de genre. Je montrerai comment des outils psychométriques, qui se présentent souvent comme scientifiquement neutres, peuvent contribuer à produire une ignorance sur les asymétries sociales et donc à perpétrer des injustices épistémiques envers les groupes socialement dominés.
le 26 mai 2025
salle A3-317 de la Maison de la Recherche.
DAVID FONTE (MCF, Université Paris Cité)
La mesure du social en psychologie : quelques enjeux épistémo-politiques
Dans ce séminaire, j'introduirai la manière dont les statistiques et la psychométrie sont abordées par la littérature critique et les épistémologies sociales contemporaine en vue de politiser la mise en nombre comme une pratique à l’interface entre science et société. Je questionnerai différents problèmes comme celui de la réification des mesures du social en psychologie et des influences du contexte sur ce processus de réification, du statut ontologique de ce que l’on pense mesurer et de ce que l’on peut entendre par « objectivité » dans une approche non positiviste de la psychométrie. J’illustrerai ces réflexions épistémologiques et politiques à partir de deux études de cas sur la mesure des violences de genre. Je montrerai comment des outils psychométriques, qui se présentent souvent comme scientifiquement neutres, peuvent contribuer à produire une ignorance sur les asymétries sociales et donc à perpétrer des injustices épistémiques envers les groupes socialement dominés. En conclusion, je défendrai la nécessité de reconnaître l’influence inévitable des valeurs et des présupposés politiques qui sous-tendent nos instruments de mesure pour faire de la psychométrie une question non pas seulement technique mais aussi politique.
Mis à jour le 23 mai 2025