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Séminaire LAPPS : La comparaison sociale d’hier à aujourd’hui : preuves en faveur de son caractère automatique avec un standard de comparaison moderne, l’idéal de beauté
Publié le 27 novembre 2018
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Mis à jour le 27 novembre 2018
Yvanna Bocage, ATER cette année à Paris Nanterre, nous présentera ses travaux le lundi 3 décembre 2018 à 10h30
Date(s)
le 3 décembre 2018
10h30-12h30
Lieu(x)
Bâtiment Bianka et René Zazzo (C)
Salle C102a
Résumé :
Les individus évaluent parfois leurs propres attitudes et habilités en fonctions de celles des autres. Cette tendance à se comparer a fait l’objet d’une première théorie il y a une soixantaine d’années : la théorie de la comparaison sociale (Festinger, 1954). Les travaux plus récents suggèrent que ce processus de comparaison pourrait s’opérer automatiquement (Guimond, 2006 ; Mussweiler, 2004; Alicke, 2007). Toutefois, les preuves empiriques en faveur de cette hypothèse sont désormais remises en question. En effet, la crise actuelle de confiance en psychologie sociale, les rétractations de travaux clés et les nouveaux standards méthodologiques sont autant d’éléments qui favorisent la persistance d’une question : pouvons-nous éviter de nous comparer ? (Callaway, 2011 ; Chatard, Bocage-Barthélémy, Selimbegović, & Guimond, 2017 ; Świątkowski & Dompnier, 2017). En utilisant le standard de beauté, notamment féminin, le processus de comparaison sociale a été induit dans une série d’études afin de tester son caractère automatique. Les résultats de cette première série suggèrent que le processus de comparaison sociale serait inconscient et nécessiterait peu de ressources cognitives (Bocage-Barthélémy et al., 2018 ; Chatard et al., 2017). Ces résultats ont été corroborés par une seconde série d’études suggérant que la stratégie actuellement préconisée pour limiter les conséquences négatives découlant d’une comparaison avec l’idéal de beauté est au mieux inefficace ou au pire contre-productive. En effet, cette stratégie repose sur des cognitions explicites alors que la comparaison sociale avec l’idéal de beauté semblerait aussi affecter les cognitions implicites, notamment liées à soi (Bocage-Barthélémy, Selimbegović, & Chatard, 2018). De ce fait, dans une troisième série d’études, l’efficacité d’une nouvelle stratégie basée sur le réentraînement des associations implicites a été testée. Les résultats suggèrent qu’un réentraînement associatif pourrait réduire les conséquences résultant de la comparaison avec l’idéal de beauté. Pris ensemble, les résultats de ces différentes études représentent des preuves empiriques relativement solides en faveur du caractère automatique de la comparaison sociale.
Mis à jour le 27 novembre 2018