Soutenance Caroline Da Silva

Publié le 7 juillet 2024 Mis à jour le 7 juillet 2024

Le déni de reconnaissance de l'identité nationale des Français et Françaises d'origine maghrébine : double perspective socio-représentationnelle et socio-identitaire

Date(s)

le 23 septembre 2021

  • Direction : Constantina-Elena Badea, Andreea Gruev-Vintila
  • Etablissement(s) : Paris 10
  • Jury : Constantina-Elena Badea, Andreea Gruev-Vintila, Serge Guimond, Nikos Kalampalikis, Jessica Mange
  • Résumé : Dans cette thèse de doctorat, nous nous intéressons au déni de reconnaissance de l’appartenance nationale des Français et Françaises d’origine maghrébine, dont la majorité sont de confession musulmane. Nous avons d’abord conduit des focus groups auprès des Françaises d’origine maghrébine portant un voile au sujet de leurs expériences de ce déni de reconnaissance. Les résultats montrent qu’en plus de ne pas se sentir reconnues en tant que membres du groupe national, ces femmes rapportent avoir leur identité religieuse mise en avant au détriment de toute autre appartenance groupale. Elles se sentent perçues comme opprimées et se déclarent comme étant invisibilisées dans la société. Finalement, elles conçoivent les politiciens comme les principaux agents de leur déni de reconnaissance. Ensuite, des études quantitatives réalisées auprès des Français et Françaises d’origine maghrébine nous ont permis de distinguer, sur le plan empirique et théorique, le déni de reconnaissance de la perception de discrimination. Les résultats ont démontré que le déni de reconnaissance de l’appartenance nationale peut être associé à des attitudes hostiles à l’égard du groupe majoritaire (au niveau intragroupe, au sein de la société française) et à des intentions prosociales à l’égard de réfugiés syriens (au niveau intergroupe). Ces répercussions du déni de reconnaissance sont discutées et accompagnées des suggestions pour les politiques publiques, visant combattre cette forme de rejet.

Mis à jour le 07 juillet 2024